Editer

· 4 min read

Par-delà les #Silos (Part.1)

Préambule Nous n'avons jamais vraiment pris le temps de documenter sur la place publique la raison d'être de l'Assemblée Virtuelle, cette association qui depuis 2011, promeut des concepts bizarr

Préambule

Nous n'avons jamais vraiment pris le temps de documenter sur la place publique la raison d'être de l'Assemblée Virtuelle, cette association qui depuis 2011, promeut des concepts bizarres, voire incompréhensibles au premier abord.

Mieux vaut tard que jamais, nous allons publier au cours des mois qui viennent, une série d'articles détaillant chacun des enjeux de l'Assemblée Virtuelle, ainsi que la manière dont ils font système.

Ce premier article propose un résumé, puis une introduction à notre raison d'être.

Bonne lecture !

Résumé

La nature et la dimension systémiques des enjeux sociaux et écologiques ne peut nous laisser indifférents.

Tenter d’y apporter des solutions suppose d’une part que nous mobilisions un maximum d’énergies et d’intelligences, et d’autre part que nous optimisions ces solutions par la reliance, la collaboration.

La reliance des humains, autonomies, des énergies, des motivations intrinsèques, des idées, des intelligences, des projets, des actions, des ressources, des compétences, en vue de répondre efficacement aux défis de notre siècle, nécessite que l’on fasse évoluer l’architecture de nos structures sociales :

Ouvrir les frontières de nos organisations, produire en commun, produire des communs, mutualiser, jouer sur nos complémentarités. Œuvrer au développement d’écosystèmes décentralisés d’acteurs et de projets, autonomes et reliés.

Il s’agit pour cela de concevoir, d’implémenter, d’expérimenter et de promouvoir : des outils, des méthodes et des protocoles de reliance dont nous croyons que la conjonction est susceptible de favoriser le développement de dynamiques collaboratives & décentralisées à grande échelle. Ainsi que la mise en réseau des acteurs de la transition.

Ces outils, méthodes et protocoles sont à la fois socio-culturels, technologiques, organisationnels & juridiques. Ils nous apparaissent comme des chaînons manquants, susceptibles :

  • d’offrir une alternative à l’hyper-centralisation de nos sociétés
  • de nous doter d’une puissance d’agir comparable à celle des grandes entreprises, des états, des GAFAM...

Introduction

Dans le champ social, les logiques de collaboration se heurtent à la permanence de ce que nous appelons les « silos organisationnels » :

S’il est aisé de collaborer en leur sein (au sein des organisations), il s’avère plus difficile de développer des logiques favorisant la mutualisation et la construction de complémentarités entre organisations

En encapsulant leurs Projets, Acteurs, Idées, Ressources (_PAIR_s - voir ci-dessous), les organisations engendrent une forte fragmentation des dynamiques : Ne mutualisant pas, ne jouant pas sur leurs complémentarités, nombre d’acteurs développent en parallèle des projets pourtant similaires ou convergents. La fragmentation engendre ainsi la duplication des dynamiques, et de l’inefficience aux niveaux micro et macro.

Il existe un réel besoin de décloisonnement, de création de liens entre dynamiques afin de favoriser le développement d’approches écosystémiques.

Plusieurs enjeux en découlent :

  • Ne pas réinventer la roue, être économe, ne pas gaspiller, ne pas se fatiguer
  • Mutualiser, jouer sur les complémentarités, se renforcer mutuellement, et récursivement.
  • Se donner une chance de passer à l’échelle : Face aux géants du web ou de l’industrie, notre seule chance est de collaborer, en proposant donc une alternative au BIG : Le Small, Local, Open & Connected qui constitue l’essence et la puissance des architectures pair à pair.
  • Être plus humain et plus éthique : Ne pas chercher à grossir, mais se relier entre humains et entreprises à taille humaine.
  • Être plus efficient : A la lumière du potentiel des architectures pair à pair, il semble que l’architecture actuelle du monde social dispose de marges de progression considérables.

Ces enjeux supposent eux-mêmes de travailler sur 3 axes :

  • Socio-culturel : Accompagner individus et organisations dans l’incorporation des logiques de collaboration en lieu et place des logiques de concurrence.
  • Organisationnel et juridique : Mettre en place des protocoles et des règles permettant aux acteurs de collaborer, mutualiser, jouer sur les complémentarités : Gouvernance, méthodes et pratiques adaptées aux modes d’organisation en réseau / essaim / écosystème. Celles-ci intègrent nécessairement de justes mécanismes de contribution / rétribution / régulation ad hoc afin d’assurer la résilience des écosystèmes. D’où le #CodeSocial.
  • Technologique : Adopter et mettre en œuvre des protocoles, des standards sur le plan technique, afin de favoriser l’interconnexion des infrastructures, des systèmes d’informations, et par voie de conséquence, des dynamiques.

Nous développerons chacun des 3 axes dans les prochains articles de cette série.

Crédits : Photo réalisée lors de l'installation "In Orbit" par Studio Tomas Saraceno, en 2013. Source : ArchDaily. Licence : Creative Commons.

Revenir au blog de l'AV